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Alerte Covid-19 : vers la fin du capitalisme ?

En tant qu’étudiantes à l’Université de Lille, nous sommes témoins depuis des mois des mouvements de grèves que connaît le pays. Toutes les professions socialement utiles sont mobilisées notamment le service hospitalier français pour dénoncer des conditions de travail difficiles, un manque de moyens et un salaire nullement à la hauteur de leur travail. De décembre 2019 à aujourd’hui, nous vous proposons un retour sur les différents événements sociaux qu’a connu notre pays avec pour point d’orgue la pandémie que nous connaissons actuellement et les conséquences hypothétiques qu’une catastrophe sanitaire comme celle-ci pourrait avoir sur notre système capitaliste. Un système décrié même par certains économistes. (1)

L’avant confinement (fin décembre 2019 – 16 mars 2020) : le personnel des services hospitaliers français tire la sonnette d’alarme

Fin décembre 2019 en France, nous apprenons la découverte de la maladie du Covid-19 signalée dans le canton de Wuhan en Chine. Les experts estiment alors qu’il s’agit d’“une pneumonie atypique peut-être virale”. Entre sa découverte et le confinement proclamé en France, le gouvernement, par la voix d’Agnès Buzyn alors Ministre des Solidarités et de la santé, tente de rassurer la population. Le 21 janvier 2020, Agnès Buzyn explique que “le risque d’introduction en France de cas liés à cet épisode [est] faible mais ne [peut] pas être exclu”. Seulement trois jours après cette déclaration trois cas sont confirmés en France. La période d’incubation du virus se situe entre 2 et 12 jours.

Les premières consignes sont données. Les personnes ayant été en contact avec des patients testés positifs au Coronavirus doivent « prendre leur température plusieurs fois par jour, contacter le centre 15 en cas de symptômes et rester chez eux pour l’instant pour éviter tout contact ultérieur qui favoriserait la propagation du virus ». Les citoyens sont incités à éviter les urgences s’ils présentent des symptômes. Les premières mesures prises par le gouvernement ont notamment permis de rapatrier les étudiants français présents sur le sol chinois en vue de fermer ses frontières avec ce pays. De la même manière, les étudiants chinois présents en France ont pu regagner leur domicile.

Michel Rayan, chef des réponses d’urgence de l’OMS explique : “le monde entier doit être en alerte maintenant, le monde entier doit agir et être prêt pour tous les cas qui vont survenir.”

Mais qu’en est-il de l’état des services hospitaliers en France ? Sont-ils prêts ? Le 14 février 2020, Agnès Buzyn affirme au micro de France Inter que “nous sommes prêts” à affronter l’épidémie quand bien même certains hôpitaux n’étaient toujours pas équipés de tests, ni de masques et de blouses en quantité suffisante. Sur les réseaux sociaux de nombreuses vidéos circulent. Nous y voyons des masques moisis, des blouses qui se déchirent et des patients allongés sur des brancards le long des couloirs des hôpitaux. La mise en place du confinement en France est officiellement déclarée par le Président le 16 mars.

Le même jour le personnel soignant manifeste contre la réforme des hôpitaux imposée par le gouvernement. Par cette manifestation, ils souhaitent “déclarer leur flamme pour le service public”. Rappelons que des centaines de démissions administratives ont eu lieu au sein des hôpitaux avant même la crise du Coronavirus. Le personnel alertait déjà quant au manque de moyens matériels et financiers. De nombreux établissements de santé se trouvent démunis, en sous-effectif et le matériel dont ils disposent est vétuste, il n’est plus conforme et peut dater des années 1960. Agnès Buzyn évoque alors des primes afin d’aider les aides soignants, mais aussi la reprise de 30% de la dette hospitalière et un déblocage de fonds pour les hôpitaux publics à savoir une augmentation du budget hospitalier sur trois ans et 1,5 milliards d’euros supplémentaires. Par ailleurs elle ajoutera qu’en France on ne
manque pas d’argent mais il n’y a pas assez de médecins. Il s’agit d’un “problème international”. Elle propose une réorganisation du temps de travail des personnels soignants, une répartition des tâches entre soignants et s’engage à travailler de paire avec les personnels hospitaliers afin de convenir de la future méthode de travail à employer.

Le 16 février Agnès Buzyn quitte le gouvernement en plein scandale politique et sous le feu des critiques concernant sa mauvaise gestion de l’épidémie du Covid-19. Olivier Véran lui succède. Ce dernier affirme que la France et l’Europe arriveront à maîtriser le virus “par des mesures sanitaires drastiques”. Pourtant, en Italie, le nombre de morts ne fait que bondir et la France comptabilise déjà un deuxième décès dû au Coronavirus le 26 février : un enseignant. Le lendemain, en visite à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, Emmanuel Macron se heurte au discours de François Salachas, neurologue membre du collectif inter-hôpitaux : “le risque est grand parce que le système, […] des hôpitaux publics, est actuellement, […], en partie sinistré.” Le même jour Olivier Véran déclarera pourtant ceci : “notre système de santé est prêt”. Le stade 2 sera annoncé le lendemain.

Le 8 mars, Olivier Véran invite tous les français à respecter et appliquer les gestes barrières diffusés depuis plusieurs semaines. Trois jours plus tard, Jérôme Salomon, directeur général de la santé explique que le port du masque n’est pas utile au grand public. Ironie lorsque l’on sait aujourd’hui qu’il sera obligatoire lors du déconfinement. Le lendemain, Jean-Michel Blanquer, ministre de l’éducation précise : “nous n’avons jamais envisagé la fermeture totale [des établissements scolaires] parce qu’elle nous semble contre-productive.

Le 12 mars, 20h, Emmanuel Macron s’exprime devant les Français et annonce que “nous sommes en guerre” et que pour combattre efficacement le Coronavirus le gouvernement mettra en place dès le lendemain à 12h des restrictions de déplacements drastiques. Afin de
limiter la propagation du Coronavirus, le Président annonce la fermeture des établissements scolaires de tous cycles et des commerces non essentiels à la vie quotidienne. Edouard Philippe, le Premier ministre, indique le 14 mars que tous les lieux de sociabilité faisant converger la population comme les bars et restaurants seront fermés à partir de ce jour à minuit.

Le 17 mars, un entretien accordé au journal Le Monde par Agnès Buzyn, alors en campagne pour la municipale de Paris fait bondir l’opposition. Elle affirme avoir prévenu le Président de la République dès le 11 janvier quant à la possible annulation du premier tour à cause du Coronavirus et parle de “mascarade”.

Pourtant, et quelque peu ironiquement les Français apprendront les résultats du premier tour des élections municipales le dimanche 15 mars, comme si de rien n’était. Rassembler des personnes dans des environnements clos était une source certaine de propagation du virus.
Toutefois, afin de rassurer la population, les médias ont largement contribué à la circulation de vidéos montrant des établissements régulièrement nettoyés, disposant de gels hydroalcooliques, et des agents équipés de masques et de gants. Le gouvernement a lui aussi tenter de rassurer les français en les invitant tout de même à voter. Mais des taux d’abstention records ont pu être observés dans certaines régions. Et, cela n’a pas empêcher la contamination de certains citoyens. Il s’agit d’une inconscience politique. Le second tour est finalement annulé.

Le 16 mars Emmanuel Macron s’exprime de nouveau en renforçant les mesures barrières : “il s’agit de limiter au maximum ses contacts au-delà du foyer”, amorçant le début d’un confinement obligatoire en France pour une durée minimale d’un mois. Le soir même, une attestation de déplacement dérogatoire est mise à disposition de tous et Christophe
Castaner ajoute : “le mot d’ordre est clair : restez chez vous.” Ce slogan est aujourd’hui repris sur les réseaux sociaux.

Le confinement (17 mars 2020 – 11 mai 2020) : sauvez des vies, restez chez vous

Quelques jours après l’annonce du confinement des français, le Président décrète l’état d’urgence sanitaire comparable à l’état d’urgence que nous avons connu lors des attentats de 2015 et s’élargissant donc à cette crise sanitaire mondiale sans précédent. Ce processus a permis de renforcer de manière drastique les mesures établies par le gouvernement. Par ailleurs, l’attestation de déplacement dérogatoire s’est dotée de deux nouveaux critères : convocation judiciaire ou administrative et participation à des missions d’intérêt général sur demande de l’autorité administrative. L’état d’urgence est finalement prolongé jusqu’au 24 juillet à l’heure où nous écrivons cet article.

Nombreux sont les établissements de santé (hôpitaux, maisons de retraite et EHPAD) qui n’ont pas été livrés en conséquence, ont reçu des masques moisis et des blouses qui se déchirent. Dans le même esprit, surchargés, les personnels ont dû faire des choix concernant le placement des patients. Certains se retrouvent allongés sur des brancards dans les couloirs des hôpitaux. De plus, ils doivent choisir qui soigner en priorité, condamnant donc les personnes jugées plus fragiles. Également, et en l’absence d’équipement nécessaire, ils n’ont pas pu appliquer les règles d’hygiène qui stipulent que pour être stérile le masque doit être changé à chaque visite et surtout lorsque le soignant le
touche car les mains sont vectrices du virus.

Ajoutons à ces manquements politiques le manque de civisme de certains de nos concitoyens. Dès le lendemain de la proclamation du confinement obligatoire, les gens se ruent sur les stocks alimentaires. De nombreuses vidéos sont largement diffusées sur les réseaux sociaux. Nous pouvons voir des rayons entiers se vider en l’espace de quelques
minutes si bien que les grandes surfaces ont dû elles-mêmes prendre des mesures en limitant le nombre de produits par personne et en engageant des agents de sécurité. Des individus se battent pour des sachets de pâtes. Le gouvernement met en place plusieurs mesures. Il impose un encadrement des prix pour les gels et solutions hydroalcooliques. Certaines grandes surfaces avaient déjà imposé leurs règles en mettant en place des actions citoyennes visant à limiter les achats massifs. Par exemple, elles proposaient la vente d’un gel hydroalcoolique au prix normal (2,5 euros) et d’un second au prix fort (250 euros) pour freiner les achats maladifs des clients et éviter ainsi la rupture de stock.

Cette crise sanitaire n’a pas découragé les délinquants, au contraire, ils ont profité de la situation pour dérober des masques dans les voitures d’aides soignants ou encore hacker les sites de ventes. Des actions immorales se sont même révélées au plus haut de certains gouvernements qui ont décidé de racheter les stocks d’autres pays directement sur le tarmac des aéroports.

Malgré cette malveillance, des actions sont mises en place par de grandes entreprises et une coopération internationale essaie tant bien que mal d’agir. Le groupe LVMH a par exemple transformé sa chaîne de production, passant de la vente de parfums à la fabrication et dons de gels hydroalcooliques gratuits à destination des hôpitaux. La Chine quant à elle a fait don d’un million de masques à la France. Des internautes se mobilisent en confectionnant eux-mêmes leurs masques et en partageant les étapes de leur fabrication. Cette solidarité s’est mise en place pour combler les lacunes du gouvernement et le manque de moyens mis à disposition de tous. Ne serait-ce que par les petites mains
qui se proposent chaque jour de coudre des masques et ce, rappelons-le, bénévolement.

Face à la pandémie mondiale du Covid-19, les Français voient leur mode de vie bousculé. Sortir avec son attestation devient une nouvelle habitude. D’abord présentable exclusivement en format papier, elle est devenue disponible sur nos smartphones. Les activités les plus anodines telles que faire ses courses deviennent plus contraignantes et même anxiogènes. Entre les distances de sécurité à maintenir et les gestes barrières à adopter et ne surtout pas oublier, il est loin le temps où le supermarché était un lieu de rencontres et les centres commerciaux un lieu où il fait bon flâner. Force est de constater que les supermarchés attirent moins de clients. Sur la semaine du 16 au 22 mars la fréquentation physique en magasins a baissé de 30%, les Français préférant miser sur les courses en ligne. Économiquement c’est donc un coup dur pour les supermarchés et un manque à gagner.

A la maison, les parents doivent jongler entre le télétravail et le métier temporaire de professeur à la maison – sans oublier la traditionnelle charge mentale qui s’ajoute pour les mères de famille et qui n’a pas disparu en ces temps de pandémie. Dans l’enseignement supérieur aussi les universités s’organisent pour que chaque étudiant ait les ressources
électroniques nécessaires pour pouvoir jouir d’un enseignement à distance inédit.

20 heures. L’heure est aux applaudissements. Depuis le début du confinement et prenant exemple sur leurs voisins européens les Français se réunissent à leurs fenêtres, à leurs balcons, sur leurs toits pour applaudir et témoigner leur soutien aux personnels soignants. Le confinement fait naître chez beaucoup de français confinés un esprit créatif et artistique. Ce qui donne naissance à des performances musicales depuis les balcons notamment. Et un esprit de solidarité entre voisins.

Prétendre que nous sommes tous égaux face au confinement est loin d’être vrai. Pour beaucoup de Français nous sommes loin de la vue paisible sur les collines que dépeint l’écrivaine Leïla Slimani dans son premier billet pour le journal Le Monde. Non, la vie n’est pas un roman pour tout le monde ou si, mais pas du même genre littéraire. Tout d’abord les femmes et les enfants qui sont davantage victimes de leurs agresseurs. Les plaintes pour violences conjugales ont augmenté pendant le confinement pour preuve de ce problème majeur.

Comme le rappelle Thierry Robert, directeur général du Secours populaire : “les 9 millions de pauvres n’ont pas disparu”. En effet les cantines scolaires étant fermées les parents doivent trouver des solutions pour subvenir aux besoins alimentaires de leurs enfants. Le secours populaire vient aussi en aide aux étudiants isolés. Nombreux sont les étudiants lillois contraints de se confiner dans un 9m carrés insalubre où l’on trouve des punaises de lit, de l’humidité et de la moisissure.

Et qu’en est-il des personnes âgées en EHPAD ? Isolées du reste de leur famille, le peu de contacts qu’elles entretiennent avec eux sont pourtant primordiaux pour leur santé. Et que dire de ces morts qui ne comptent pas ? Il aura fallu attendre une hécatombe pour que le nombre officiel de morts en EHPAD soit finalement rendu public après une semaine de
silence. Le 3 avril seulement, le premier bilan estimé du nombre de décès dans les EHPAD fait état de 884 décès. Les aides-soignants sont contraints pour certains de rester confinés avec les résidents pour éviter de contaminer leurs familles parfois au péril de leur vie.

Le système carcéral a également connu son lot de rebondissements. Une mesure de libération anticipée a permis de faire baisser le nombre de détenus à 61.100. Depuis des années la France est pourtant dans le viseur de la Cour européenne des Droits de l’Homme pour ses prisons surpeuplées. Il aura donc fallu peu de temps pour résoudre un problème
qui est pourtant dénoncé depuis des années au gouvernement français.

Enfin, nous ne sommes pas égaux non plus face au traitement judiciaire et médiatique. Il suffit de se rendre sur les réseaux sociaux pour trouver bon nombre de vidéos de Parisiens bravant l’interdit du confinement. Notamment cette vidéo où l’on voit des Parisiens danser sur les trottoirs du XVIIIe arrondissement au son du célèbre titre “Laissez-moi danser” de Dalida. La police semble alors clémente ce qui contraste avec les vidéos de violences policières à l’encontre des résidents de banlieue relayées sur les réseaux sociaux.. A Aulnay-sous-Bois, Aubervilliers ou encore dans la commune des Ulis (Essonne) les témoignages fusent.

L’après confinement (11 mai 2020 – futur) : un retour à la vie normale ?

Mais alors, avec tous ces faits en tête, comment envisager l’après Covid-19 ? Le jeudi 12 mars, le président Emmanuel Macron s’adresse aux Français dans une allocution télévisée. Il emploie alors ces termes : “retenons cela : le jour d’après, quand nous aurons gagné, ce ne sera pas un retour aux jours d’avant”. Avant de promettre de tirer “toutes les conséquences” de cette crise sanitaire mondiale. Mais que nous promet donc le monde d’après ? Mirage d’une société plus juste ou réelle volonté du gouvernement de prendre en compte les dysfonctionnements qu’aura soulevé cette pandémie mondiale ?

Plus qu’une crise sanitaire, ce que nous vivons actuellement soulève bien des enjeux économiques et sociaux. Le gouvernement se doit de relancer l’économie et d’améliorer le système hospitalier mais pas seulement. Aujourd’hui les étudiants qui vont entrer sur le marché du travail s’inquiètent. Certains envisagent de prolonger leurs études en vue de repousser leur arrivée dans un monde du travail fragilisé.

Comment expliquer que les métiers les plus socialement utiles restent sous-valorisés ainsi ? Fondement du capitalisme, il faut s’intéresser à la valeur d’usage et la valeur d’échange d’un bien pour comprendre. Sans vouloir dispenser un cours d’économie dans cet article, partons de ce simple constat : les diamants pourtant inutiles sont plus chers que l’eau.
Grossièrement les professions liées à la santé valent moins chères que d’autres disons moins utiles car elles doivent restées accessibles à tous et demeurent indispensables.

Mais alors est-il est possible d’envisager de nouveaux modèles économiques et socialement plus justes ? Selon un sondage Viavoice, “Coronavirus : quel monde d’après ?” 69% des Français jugent nécessaire de “ralentir le productivisme et la recherche perpétuelle de rentabilité”. Dans son livre La Théorie du Donut, l’économie de demain en 7 principes datant de 2018, l’économiste britannique Kate Raworth prône un système économique prospère. Il ne s’agit pas d’une décroissance, mais de se reposer sur ce que notre système a d’ores et déjà produit. Cette théorie s’inscrit dans une volonté de respect de l’environnement. Une urgence écologique à laquelle nous faisons face et que le gouvernement français ne devra pas omettre après deux mois de confinement et par conséquent d’une baisse considérable de l’activité humaine engendrant une diminution marquée des émissions de gaz à effet de serre.

Socialement et pour reprendre un terme utilisé par Jean Ziegler dans son livre intitulé Le Capitalisme expliqué à ma petite fille “la société civile planétaire” est en train de naître. Ces groupuscules dont les membres sont issus de milieux différents oeuvrent ensemble pour un but commun, à l’instar des “gilets jaunes”. Mais aussi des professionnels de santé qui,
comme dit précédemment, ont manifesté leur mécontentement bien avant la crise du Covid-19 et ont prouvé, comme les caissiers, infirmiers, éboueurs, leur caractère indispensable au bon fonctionnement de la société – à ceux qui en doutaient peut-être encore. Un préavis de grève a d’ores et déjà été déposé par la CGT en mai. Le
déconfinement devrait débuter le 11 mai. Et les écoles et collèges doivent rouvrir petit à petit malgré des consignes sanitaires quasi impossibles à faire respecter. (2)

(1) https://www.research.natixis.com/Site/en/publication/m5s-lx5Bbb92bmN3Rt3wlOH-FfouhppovZfIyfsy2
hw%3D?from=email Dans une note datant du 30 mars 2020, l’économiste Patrick Artus, pourtant défenseur du système capitaliste annonce que «la crise du coronavirus […] annonce bien la fin de cette forme du capitalisme».

(2) Récemment Bruno le Maire, ministre de l’Economie, a annoncé : «Il faut un nouveau capitalisme, qui soit plus respectueux des personnes, plus soucieux de lutter contre les inégalités et plus respectueux de l’environnement.»