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Last night a meme saved my life

Dans le contexte des mouvements de lutte ayant lieu depuis le mois de Novembre 2019 à l’Université et dans le milieu étudiant, nous avons chacune pu expérimenter à notre manière les mouvements de grève. Puis, est venu le confinement en France suite à la pandémie mondiale qui continue de gagner du terrain. Dans ces moments incertains, nous avons pu constater qu’une chose, parmi d’autres, nous rassemblait : les memes. Nous partageons, en effet, dans une conversation privée un bon nombre de memes dont le contenu concerne la situation mondiale actuelle.
Ainsi, dans un contexte déjà compliqué et anxiogène, nous avons préféré concentrer cet article sur un sujet à la tonalité plus légère.

Avant-tout, un petit rappel sur ce qu’est un meme. Véritable contre-culture, les memes sont devenus un véritable outil de communication.Que l’on soit abonné.es à des pages publiant uniquement des memes ou non, le partage de memes se fait de façon très spontanée. Nous pouvons entamer une conversation simplement par l’envoi d’un meme. Ce dernier permet de tourner en dérision une situation ou une émotion à laquelle les internautes s’identifient, plus la situation est commune à un grand nombre de personne, plus le meme va circuler. Le trajet qu’effectue un meme se fait à la fois via les différents réseaux sociaux, mais aussi via les messageries privées. Les réseaux sociaux restent le lieu privilégié de partage de meme. Son aspect universel permet à ce dernier de circuler au delà des frontières.
En effet, un florilège de memes sur le confinement et le coronavirus ont vu le jour ces derniers mois. Durant cette période si particulière, où toutes nos habitudes sont chamboulées et que les médias diffusent en boucle des informations anxiogènes, ils sont devenus un moyen de se réapproprier cette angoissante réalité échappant à notre contrôle. Le partage de ces memes avec des proches peut permettre de “dédramatiser” la situation.
Si on prends l’exemple de memes concernant le cas français, ils concernent le plus souvent une partie du discours du président, les mesures misent en place et toutes ces émotions et défis que nous devons vivre au quotidien chacun.es à notre manière et dans des conditions qui nous sont propres.
Ci-dessous voici une sélection de memes non exhaustive que l’on a pu s’envoyer dès l’annonce du confinement jusqu’à ce jour

Néanmoins, nous avons pu constater, dans ce panel de nouveaux memes en lien avec l’actualité, que certains sont plus engagés que d’autres. Ne tournant pas en dérision ce que nous sommes en train de vivre, ceux-ci dénoncent des tendances révélées par la situation actuelle. Le contexte de pandémie mondiale et le confinement ont mis sur le devant de la scène des inégalités sociales déjà présentent dans nos sociétés.
En effet, un phénomène que l’on peut qualifier de “course à la performance” est apparu sur les réseaux sociaux. Chacun.es confiné.es et, pour certain.es, ayant du temps libre nous propose à l’aide de tuto et autres vidéos, des moyens de rentabiliser ce temps afin qu’il ne soit pas “perdu”. Ainsi, le yoga, la méditation, faire un grand ménage de printemps, du tri, se (re)mettre au sport, cuisiner des petits plats, prendre soin de soi, ect.. semble être des choses que l’on doit faire afin de ne pas perdre une minute de ce temps “si précieux” qui nous ait “accordé”.
A cela s’ajoute d’autres phénomènes de sociétés mis en avant par le contexte actuel : les injonctions auxquelles les femmes doivent répondre. Elles, qui avec le confinement, ne pourront plus aller chez le coiffeur ou chez l’esthéticienne se « laisseraient donc aller ». On remarque alors à travers ce phénomène que, même lors d’une pandémie mondiale, le physique des femmes est scruté, analysé, critiqué.
En réponse à ces tendances culpabilisatrices, des memes dénonciateurs sont apparus sur les réseaux sociaux et nous ont interpellés, en voici un petite sélection.