résidence d'un chef ?). S'ouvre alors la période qui est celle de la civilisation harappéenne dite « mature », durant laquelle se développent les traits généralement associés à la civilisation de l'Indus. On y a constaté une diversification des plantes cultivées et une intensification de ces cultures, étalées durant toute l'année, phénomène qui semble caractéristique de la période de localisation, donc un changement dans les modes de subsistance[221],[222]. La civilisation de l'Indus est redécouverte après des millénaires d'oublis, durant la période coloniale britannique, à partir des années 1920. Une pièce d'eau avec latrine et plate-forme de bain à Lothal. Les recherches qui ont concerné les trouvailles des sites des cultures émergeant lors de la période harappéenne tardive ont à plusieurs reprises conclu sur une diversification des produits végétaux et animaux consommés, dans la continuité de la phase précédente (en particulier à la suite des travaux de S. Weber). Dans la région d'interfluve entre Indus et Gange, 563 petits sites (en général moins de 5 hectares) de la période ont été prospectés. J.-C.), dont le site éponyme est situé dans la vallée de Quetta, voit Mehrgarh poursuivre son développement pour atteindre environ 100 hectares, comportant de nombreux ateliers travaillant la poterie au tour, le lapis-lazuli et d'autres pierres de qualité, et le matériel funéraire indique que le site est intégré dans les réseaux d'échanges traversant le plateau Iranien[31]. Il s'agit en premier lieu des poteries et autres objets en terre cuite, ceux en métal, de la sculpture sur pierre, le travail des pierres dures et la gravure de sceaux, et enfin des objets en coquillages. Une des tablettes mentionnant le village appelé « Meluhha », Ur, v. 2047. Les citadelles des villes harappéennes reposent sur des terrasses en briques crues, entourées d'une muraille en général plus imposante que le reste de l'agglomération, ce qui en fait manifestement des lieux de pouvoir liés aux élites dirigeantes. La culture céréalière repose depuis le Néolithique sur le blé et l'orge, principales cultures d'hiver à l'heure actuelle et probablement aussi dans le passé. Il sert à faire divers objets du quotidien : des manches d'objets en métal, des perles, des instruments de tissage ou de travail de la céramique. Si l'on en juge par la relative uniformité des traditions architecturales, de l'art, des motifs décoratifs et symboles, ainsi que des pratiques funéraires, les communautés de la civilisation harappéennes partagent une idéologie et des croyances communes, bien que des variations dans l'espace et le temps soient perceptibles[184]. C'est dans la région de Sukkur que le débit du fleuve est maximal ; en effet plus loin en aval, de nombreux ouvrages d'irrigation prélèvent des quantités importantes d'eau du fleuve, faisant ainsi baisser progressivement son débit. Musée Guimet. La rue principale de Kalibangan lors des fouilles au début des années 1960. Cette hypothèse est en général rejetée par les archéologues : les récits védiques sont complexes à contextualiser, les traces de destructions violentes résultant d'une invasion dans la vallée de l'Indus ne sont pas concluantes, il est difficile de détecter des migrations sur la seule culture matérielle, et les études génétiques plaidant en faveur de migrations impactant grandement le profil des populations du sous-continent indien ne sont pas jugées concluantes[226],[227]. Il n'y a pas vraiment d'éléments matériels montrant de telles relations, et du reste les tombes attribuées à cette culture se sont avérées avoir des datations extrêmement diverses après de nouvelles analyses et plutôt témoigner d'une sorte de tradition funéraire s'étalant sur plusieurs millénaires que d'une « culture » à proprement parler. au plus tard les cultures d'hiver (blé, orge, vesces) et les cultures d'été (millet, riz, cultures tropicales telles que le haricot mungo, le haricot urd et le kuluttha) y sont associées et que les paysans plantent et récoltent donc toute l'année, disposant alors d'une alimentation très variée[163]. Les modèles récents reposent plutôt sur l'existence de plusieurs entités centrées sur les plus vastes agglomérations dominant le réseau urbain hiérarchisé, à savoir Mohenjo-daro au Sind, Harappa au Pendjab, Dholavira au Gujarat, Ganweriwala (et aussi Lurewala) au Cholistan et Rakhigarhi en Haryana[59],[60], ce qui implique l'existence de relations hiérarchiques, politiques et économiques (notamment des réseaux d'échanges), entre ces sites et ceux qui constituent leur arrière-pays, et aussi entre les différentes régions. Dans ce secteur un barrage forme le réservoir de Tarbela. Il a par ailleurs été proposé que les animaux représentés sur les sceaux harappéens (licorne, taureau à bosse, éléphant, rhinocéros, etc.) Les contacts sont en tout cas avéré par la présence d'objets provenant de l'Indus sur des sites du Sud mésopotamien, notamment la cornaline des colliers des tombes royales d'Ur (XXVIe siècle av. Rehman Dheri comprend une vaste plate-forme adossée à sa muraille qui pourrait avoir supporté un bâtiment public. D'autres sont produits suivant des procédés plus élaborés. Plaque en cuivre inscrite, plus longue inscription connue en écriture de l'Indus. La civilisation romaine a dominé la Méditerranée, aussi bien le plan commercial que sur le plan militaire. J.-C.), des sceaux, des poids et de la céramique de type harappéen[214]. De leur côté les archéologues indiens (S. R. Rao, B. Harappa (urdu : ہڑپہ, hindi : हडपप) est un site archéologique situé dans la province du Pendjab, au Pakistan, à environ 20 km à l'ouest de Sahiwal. Les nouveaux sites sont pour beaucoup des campements temporaires et il y a moins de traces de spécialisation artisanale ; mais le plus vaste site, Kudwala, couvre tout de même 38,1 hectares, et une poignée d'autres fait entre 10 et 20 hectares[217],[218]. Ces sceaux et d'autres objets portent des signes d'une écriture qui se retrouve elle aussi en divers lieux de la civilisation harappéenne, qui n'a pas été déchiffrée. Contrairement à ce qui a pu être proposé par le passé, il n'y a pas de trace de standardisation des unités de mesure dans l'architecture et la planification urbaine. En 1861 est fondée l'Archaeological Survey of India (ou ASI) dont il prend la direction, afin d'organiser l'exploration archéologique de l'Inde. Fragment de poterie inscrit. Cette impression est renforcée par le fait qu'ils portent souvent des inscriptions, de très petite taille. Harappa.com : site proposant un grand nombre de ressources sur la civilisation harappéenne. Pages dans la catégorie « Civilisation de l'Indus » Cette catégorie contient les 26 pages suivantes. Fragment de poterie peinte du début de l'époque mature, v. 2500 av. C'est à partir de la culture de Kot Diji, vers la fin du IVe millénaire av. Padri au Saurashtra semble spécialisé dans l'exploitation du sel marin[93]. B. Lal a lui envisagé un système de caste. Le site de Rojdi, qui couvre 7 hectares, dispose d'une enceinte faite de terre damée mêlée de pierrailles. Il est possible de déduire l’origine de certaines matières premières en fonction de leur distribution actuelle à proximité de la vallée de l’Indus, mais ces déductions sont rarement appuyées par des fouilles archéologiques permettant de les confirmer, comme dans le cas des gisements de silex des collines de Rohri (Sind) où des sites de carrières ont été datés de cette période. Ils sont également travaillés en plus petites pièces pour servir d'incrustations décoratives dans du mobilier en bois et des sculptures en pierre[151],[152],[153]. Renommer en "Néolithique de l'Indus" non puisque la civilisation de l'Indus, c'est du néolithique pour personne (ou alors il me faut des sources), et qu'un article sur cette civilisation doit être présent sur WP. Une vingtaine d'autres sites contemporains ont été mis au jour dans la province du Sind, signe du succès de la colonisation de la vallée de l'Indus, qui pose les bases au développement de la culture harappéenne[35]. Les rebuts de ces ateliers ont permis de reconstituer les étapes de découpage des coquillages : le sommet du coquillage est cassé afin d'extraire le mollusque, puis la partie inférieure est enlevée, et enfin avec une scie en bronze on découpe la partie circulaire la plus large du coquillage à partir de laquelle on fabrique le bracelet. La civilisation indienne ne prolonge pas directement celle de l’Indus, Les artisans y travaillent une grande variété de pierres précieuses ou semi-précieuses : agate et cornaline avant tout, mais aussi améthyste, calcédoine, jaspe, serpentine, etc. La civilisation de l'Indus a été précédée par les premières cultures agricoles de cette partie de l'Asie du Sud, qui sont apparues dans les collines du Baloutchistan, à l'ouest de la vallée de l'Indus. Cette civilisation se développe à partir d'un foyer néolithique qui s'est développé dans les régions situées à l'ouest de l'Indus, au Baloutchistan, au VIIe millénaire av. J.-C. et occupé sans discontinuité jusqu'en 1300 av. 3,5 cm x 3,5 cm. Autour de 2600 av. Ce style de poterie se retrouve sur des sites d'autres régions. Il est très proche de celui attesté dans le désert du Cholistan à la même époque (notamment à Kalibangan), aussi dans la partie orientale du domaine Ghaggar-Hakra et entre le bassin de l'Indus et celui du Gange, parfois appelé « Sothi-Siswal »[42],[21]. Plus loin à l'ouest, la mise au jour de sites situés sur les voies terrestres traversant le plateau Iranien (Shahr-e Sokhteh, Shortughai, Tepe Yahya, etc.) Perles en cornaline destinées aux élites, et imitations en terre cuite peintes en rouge, destinées à une population moins aisée. Surkotada (Kutch, Gujarat) est un petit site muré de 130 × 65 mètres avec des bastions aux angles, divisé en deux parties par un mur interne, une « citadelle » à l'ouest et une « zone résidentielle » à l'est, avec des rues au tracé irrégulier. La sculpture harappéenne la plus connue provient de Mohenjo-Daro, celle d'un homme souvent désigné, mais là encore sans raisons bien précises, comme un « roi-prêtre ». La période harappéenne mature voit le développement d'un système d'écriture, peut-être dérivé de symboles attestés pour la période ancienne. Selon les mots U. Singh, « une des explications les plus populaires du déclin de la civilisation harappéenne est une de celles pour lesquelles il y a le moins de preuves »[228]. Chhatrapati Shivaji Maharaj Vastu Sangrahalaya (ex Prince of Wales Museum). Mumbai. D’autres cachets représentent des motifs mythologiques, notamment la « divinité à cornes », représentée assise à la façon des yogis, et entouré d’animaux, une forme du dieu dite « maître des animaux » (motif courant au Moyen-Orient), des scènes plus complexes comme celle du sceau dit de l'« adoration divine » (voir plus bas)[148],[149],[150]. Seule la tête et les épaules du personnage nous sont parvenues, à l'origine il s'agissait sans doute aussi d'une représentation en position assise[142],[143],[144]. (la chronologie varie selon les auteurs). L'organisation politique et sociale de la civilisation harappéenne mature ne peut être déterminée avec certitudes en l'absence de sources écrites, aussi de nombreuses propositions ont été faites au regard des découvertes archéologiques, et par comparaison avec les autres civilisations de la Haute Antiquité, en premier lieu la Mésopotamie. Ces propositions n'ont pas eu beaucoup d'écho en l'absence d'éléments probants[230],[231]. J.-C.), Les ressorts politiques et culturels du phénomène, Les villes harappéennes : peuplement, urbanisme et architecture, Les composantes des agglomérations harappéennes, Organisation interne, murailles et portes, Briques et autres matériaux de construction, Productions artisanales et circulation des biens, Une grande variété d’activités artisanales, Circuits et organisation des productions artisanales, Circulation des matières premières et produits finis, Contrôle de la circulation et des productions, Travail des perles en pierre dures et autres matériaux, Agriculture, élevage et stratégies de subsistance, Organisation politique et élites dirigeantes, La civilisation de l'Indus et ses voisins, Cultures du nord-ouest et du sud de l'Inde, Baloutchistan, plateau Iranien et Asie centrale, Cultures du golfe Persique et Mésopotamie, La période harappéenne tardive : effondrement et retour au local (1900-1300 av. Il coule depuis l’Himalaya en direction du sud-ouest et se jette dans la mer d'Arabie. J.‑C., la vallée de l'Indus commençant à se peupler de groupes d'agriculteurs et éleveurs sédentaires autour de 4000 av. J.‑C. De nombreux sites villageois ont été identifiés dans les espaces intérieurs du Gujarat, à la périphérie du territoire harappéen, datant pour beaucoup de la fin de la période mature et du début de la période tardive. Cette interprétation a reçu beaucoup de critiques, mais on reconnaît couramment une ressemblance avec la figure plus tardive de Shiva et la posture rappelant un yogi, qu'elle soit fortuite ou non[190],[191],[192]. Période de Kot Diji (v. 2800-2600 av. L'os est également très courant, souvent travaillé dans les mêmes ateliers. Les figurines de terre cuite sont très diversifiées : hommes et femmes assis et dans des activités quotidiennes, nombreuses figurines féminines, chariots tirés par des bœufs, animaux divers (taureaux, buffles, singes, éléphants, etc.) La culture matérielle sur ces différents sites présente de nombreuses similitudes, dont des ruptures par rapport à la période précédente : planification urbaine, méthodes de construction, ouvrage hydrauliques, aménagements sanitaires urbains, usage de briques standardisées, de poids et mesures standardisés, d'une poterie similaire, de techniques artisanales semblables (travail de perles de cornaline, objets en cuivre et bronze, lames en pierre), emploi de sceaux et d'une écriture harappéenne, le tout traversé par de nombreux échanges au sein des régions et entre elles[55]. Les analyses sur les sites de Sanghol (Pendjab indien) et Hulli (Uttar Pradesh) montrent qu'à cette période l'agriculture est très diversifiée. Sans doute les traits caractéristiques de la période mature ne sont tous réunis que durant ses trois derniers siècles (v. 2200-1900 av. L'artisanat de la pierre est très développé dans la civilisation de l'Indus, comme l'attestent les trouvailles régulières sur les sites archéologiques de débris de lames en silex. Reste à savoir pourquoi et comment s'effectue la transition entre les deux périodes. Mohenjo-daro, British Museum. Musée national (New Delhi). La dernière modification de cette page a été faite le 4 avril 2020 à 11:58. L'exploration archéologique des sites des phases harappéennes et antérieures s'est poursuivie depuis, avec une emphase sur les sites présentant des traits « urbains » (murailles notamment), à commencer par les deux sites primordiaux pour la redécouverte de cette civilisation, Harappa et Mohenjo-daro, qui sont fouillés continuellement, et restent les mieux connus. British Museum. J.‑C. C'est un centre artisanal intégré dans des réseaux d'échange allant jusqu'au Gujarat et la mer d'Arabie[223]. Ils sont couramment répartis en fonction de leur taille, ce critère permettant de déterminer plusieurs groupes constituant un réseau hiérarchique. H : 14 cm.

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