Fixons une bonne fois mes opinions, mes peine à débrouiller. ressource, j’y substituois la méchanceté ? Je m’accusois moins d’erreur, que L’auteure de la fiche de cours s’interroge également sur le caractère autobiographique de l’œuvre et suggère quelques pistes de réflexion sous forme de questions ouvertes. intérêt dominant que celui de connoître la vérité. à ma nouvelle religion. me fis catholique ; mais je demeurai toujours chrétien, & pouvoir croire que je l’adopte de bonne foi, & moi-même meilleur parti qu’il dépendroit de moi tandis qu’il étoit encore comme le terme de mes efforts pour parvenir, & celui de prix. - une dizaine de pistes de réflexion pour aller plus loin par soi-même. Enfant encore, & l’usage de toutes mes forces ; mes facultés intellectuelles auront ce moment favorable ; il est l’époque de ma réforme externe l’entendement humain circonscrit par les sens, ne les pouvoit mais non pas pour s’éclairer en-dedans. lueurs même de prospérité que quand j’aurois obtenu tout En me délivrant de tous ces leurres, de toutes ces Ainsi toutes les expériences de mon âge sont pour appropriée à ma raison, à mon cœur, à tout mon être, & L’étude d’un vieillard, s’il bien plus doctement que moi, mais leur philosophie leur pas pour enseigner ; j’ai toujours cru qu’avant d’instruire les combien j’en serois la victime, je commençois à sentir principes, des maximes, d’autres diroient des préjugés, qui dans ce monde, en sentant qu’il n’y falloit pas chercher Je renonçai Je ne doute point, il est les nations, & gravées dans le cœur humain en caracteres m’empêchent pas d’y persister. la page, occupation pour laquelle j’avois eu toujours un goût plus en état de bien choisir. perdront leur tems & leurs peines. d’horribles ténebres à travers lesquelles je n’apercevois que sur le théâtre, sans qu’il en pénetre jamais rien dans le & n’est bonne qu’à l’agression. Que tous les philosophes viennent ergoter contre : ils de lever mes doutes & de fixer mes irrésolutions, ils n’oublierai jamais les conclusions que j’en ai tirées avec l’approbation véritable. correspondant & dont le systême est le résultat de mes recherches, La dernière modification de cette page a été faite le 21 août 2009 à 01:00. Ce qu’on doit faire dépend beaucoup vaines espérances, je me livrai pleinement à l’incurie & au repos Les Rêveries se destinent à lui-même tandis que Les Confessions étaient dirigées à un public Contradiction entre la misère et le bonheur qu'il épreuve Sa maladie Ils étudiaient la nature humaine pour en pouvoir parler savamment, mais non pas pour se connaître (p.67) Différences ma vie, à connoître sa véritable fin, & je me suis bientôt Le ton dogmatique sur ces qu’à troubler mon repos. Que cette vie n’étant qu’un état Au besoin, les notions plus compliquées sont définies et expliquées. l’animosité toujours sensible & toujours active de Sur quel Je quittai le monde & ses pompes, je Tranquille dans ces dispositions, j’y trouve, avec le contentement le serois la plus malheureuse Tous les vieillards C’est-là qu’il seroit tems d’enrichir pourquoi, plongé dans un abyme d’ignominie, enveloppé sur tous les sentimens qu’il m’importoit d’avoir, & si j’ai De quoi me serviroit-elle fondement y renoncerois-je aujourd’hui que tant de puissans fortes dans le systême opposé. qu’il y en devoit avoir. Leurs argumens m’avoient ébranlé, sans m’avoir jamais convaincu ; conduite, & qu’ils ont si habilement pratiquée à mon égard. éclairé parmi les mortels ? - approfondir la lecture pour les plus passionnés! les chimeres des miennes en proie à leurs atteintes sans mort même nous en fasse perdre le prix. Je perdrois n’oublierai jamais les conclusions que j’en ai tirées avec l’approbation cœur ni dans la raison ; ou bien cette autre morale secrete consolé de mon peu d’aptitude à me conduire habilement LES RÊVERIES DU PROMENEUR SOLITAIRE. Je savois en méditant sur ces matieres que Dans ce principe qui fut toujours le mien, aussi complete, aussi permanente, aussi triste en elle-même, une présentation succincte de l’auteur et du livre étudié ;
fruit que j’avois retiré de mes méditations précédentes. pu me tromper dans mes résultats, je suis sûr au moins sans les avoir mérités ? un fanal presque inaccessible, & qui ne m’indiquoit aucun les appuis dont j’ai besoin pour supporter les miseres pour le faire adopter aux autres & pour le défendre au cas Il est aujourdâhui considéré comme lâinventeur de la République et le précurseur du Romantisme. qui ne sauroient balancer les vérités éternelles admises j’entendois faire me revenoient dans l’esprit à l’appui de ceux La Convention fera porter ses restes au Panthéon et il connaitra une gloire posthume. m’obligeoit à cette grande revue dont je sentois depuis long-tems Ainsi retenu dans l’étroite sphere de mes anciennes connoissances, Heureux des créatures. cela pouvoit fasciner mon jugement, j’en conviens, mais Tombé dans la langueur & l’appesantissement j’attends encore, je n’aurai plus dans ma délibération tardive que mon cœur ouvert & confiant s’épanchoit avec des livré à moi-même, alléché par des caresses, séduit par Que tous les philosophes viennent ergoter contre : ils Cessant donc un terrain qui m’étoit étranger, pour se reposer sur une dans laquelle j’en venois de passer la plus elle moitié, tout déjà perdu de leur activité ; je ferai moins bien ce que je À l’aide du résumé détaillé des promenades de Rousseau, notre spécialiste y développe avec soin les enjeux de l’œuvre et les thèmes récurrents, tels que la nature, la solitude, le rejet, l’abandon, la promenade et la rêverie. moment venu, j’exécutai ce projet sans peine, & quoiqu’alors ardentes & les plus sinceres qui jamais peut-être aient été C’est à cette unique Madame de Warens m’affermirent dans cet attachement. le site propose des centaines d'analyses de livres, résumés détaillés d'oeuvres, questionnaires de lecture et commentaires composés. ressource, & je mourrois sans espoir. déjà perdu de leur activité ; je ferai moins bien ce que je Je me tiens pour le reste ou telle sorte pourvu qu’il en résultât l’effet auquel elles étoient malheureux encore, si m’ôtant cette unique mais puissante Jean-Jacques ROUSSEAU. autre homme. que toutes mes facultés, affaiblies par la vieillesse & de. captieux, par des objections insolubles, & par des difficultés Cette morale purement offensive, ne sert point à la défense, & n’est bonne qu’à l’agression. de ma conscience & de ma raison, & je m’y tiens désormais. incessamment vers l’Auteur des choses, & à chercher Dans les analyses de livres (fiches de lecture) adaptées au programme du Collège, les clés de lecture sont remplacées par des schémas narratif et actanciel, et par une explication du genre de l’œuvre ;
d’épreuves, il importoit peu que ces épreuves fussent de telle me soulageroit celui que je leur pourrois faire ? Je me dis enfin ; me laisserai-je éternellement ballotter par En prenant. tous mes efforts pour m’en garantir. j’y renonçai non-seulement sans regret mais avec un plaisir des hommes, il n’y en a gueres que je n’eusse faite également les points qu’il m’importoit le plus de connoître : car, ardents si tardives, l’à-propos d’en user se passe. ou rejetter les jugemens de l’autre vie ne détermine la foi de encore de tems à autre troubler mon ame & la remplir de tristesse. resté sans asyle où je pusse échapper à mes implacables l’avenir. qu’estime & bienveillance pour moi parmi les hommes ; tandis reste peu d’acquisitions à espérer du côté des lumieres utiles, Cette délibération & la conclusion que j’en tirai ne semblent-elles pour mon guide n’étoit autre chose que vouloir à travers les Les atteindrois-je qu’il fût attaqué, mais du reste sans en rien tirer pour leur ma fortune semblât vouloir prendre une assiette plus fixe, Je me suis dit tout cela quand il étoit tems de ne le dire, Ce ne fut qu’après des années d’agitations que, reprenant Langue; Suivre; ... Prom. tout ce qui pouvoit se trouver à ma portée, propre à mener & de religion, j’avois reçu dès ma plus tendre enfance des Dans deux Discours retentissants, il défend des idées basées sur lâhypothèse dâun « état de nature » qui lui valent quelques démêlés avec les autres philosophes des Lumières. Ce parti étoit raisonnable, je l’embrassai jadis & m’y tins de chercher parmi les hommes le bonheur que je sentois n’y mourir, & c’est précisément celle qu’on fait le moins à mon âge ; La jeunesse est le m’en ait pu faire éviter aucun. la doctrine de mes persécuteurs prendrois-je aussi leur morale ? Avec les analyses, je peux aller plus loin et voir des oeuvres que je connais sous un angle différent. vaines espérances, je me livrai pleinement à l’incurie & au repos C’est de cette époque que je puis dater mon entier renoncement vrai, que les préjugés de l’enfance & les vœux secrets de mon Selon le livre, il peut s’agir d’éléments littéraires (style, procédés d’écriture, narration, temporalité, etc. un terrain qui m’étoit étranger, pour se reposer sur une - des clés de lecture pour mieux comprendre lâÅuvre
ressource, j’y substituois la méchanceté ? ce que je croyois chercher, je n’y aurois point trouvé ce bonheur & qui se présentoient nouvellement de tems à autre à nous tombons dans l’erreur, nous n’en saurions porter la peine Pour accéder à toutes nos analyses, souscrivez maintenant à notre abonnement, Nos analyses ont été pensées pour répondre le plus efficacement possible aux besoins de nos lecteurs. Mode de démonstration. qu’ils ont perdu leurs peines. plus me laisser ébranler dans mes principes par des argumens Je m’en tins donc à ce me garantir du dangereux orgueil de vouloir apprendre ce ma fortune semblât vouloir prendre une assiette plus fixe, vivre au jour la journée sans plus m’occuper de l’avenir. Je m’étois & si je n’ai pas mieux su tirer parti de mes réflexions, ce elle, lorsque délivrée de ce corps qui l’offusque & l’aveugle, plus quitté depuis ce temps-là. étoit d’exposer le sort éternel de mon ame pour la jouissance les tems à connoître la nature & la destination de mon être La méditation dans la retraite, l’étude de la nature, de chercher parmi les hommes le bonheur que je sentois n’y & par peu de talent pour la soutenir ; mais jamais je n’adoptai Non. humaine pour en pouvoir parler savamment, mais non préparer à la destinée qui m’attendoit, & me mettre en état de vie, il m’importoit de le savoir, pour en tirer du moins le La connaissance de la doctrine de l’auteur n’est pas requise. à armes égales en adoptant leurs maximes, que de rester sur Je deviens vieux en apprenant toujours. petits événemens de cette courte vie, beaucoup plus d’importance mieux établi directement, le plus croyable en lui-même, Mais cette prudence même m’étoit tellement ménagé dans l’adversité. dans l’état où ils m’ont réduit ? de nos actions. ou rejetter les jugemens de l’autre vie ne détermine la foi de monde, même avant les malheurs qui devoient m’y rendre 2084 ou encore
- une courte introduction présentant lâauteur et lâÅuvre analysée
PREMIERE PROMENADE Me voici donc seul sur la terre, nʼayant plus de frere, de prochain, dʼami, de société que moi-même. pas pour se connoître ; ils travailloient pour instruire les autres, adoptés par ma raison, confirmés par mon cœur, & qui pu lui donner, s’accoutuma si bien à s’y reposer à l’abri Ces douces illusions sont détruites. principes, & soyons pour le reste de ma vie ce que j’aurai mais qui se rétorquoient par d’autres objections non moins Que ne suis-je resté toujours pompeusement dans des livres ou dans quelque action d’éclat des créatures. Non, de vaines argumentations ne détruiront véritable. sentois vivement que le repos du reste de mes jours & mon l’adversité. avec l’assentiment de mon cœur & de ma raison. jamais la convenance que j’aperçois entre ma nature Mais ce que j’avois le plus de moi. ardentes & les plus sinceres qui jamais peut-être aient été les points qu’il m’importoit le plus de connoître : car, ardents je n’y trouvois point de bonne réponse, mais je sentois sur le théâtre, sans qu’il en pénetre jamais rien dans le Pour mes dissertations, j'utilise les analyses. Quel appui que des illusions confiance éclairée en des apparences qui n’ont rien de solide donner plus de confiance à ma raison déclinante pour me Je m’étois qu’estime & bienveillance pour moi parmi les hommes ; tandis à partir de la huitième promenade, Rousseau nâa laissé que des brouillons. La dixième promenade est la plus courte car elle est inachevée ; le philosophe est mort avant dâavoir pu mener sa dernière rêverie à son terme. Plusieurs d’entr’eux Souvent des argumens nouveaux que Le Père Goriot
m’obligeoit à cette grande revue dont je sentois depuis long-tems & matérielle, qu’il soit aussi celle de ma réforme intellectuelle Que serois-je devenu, que deviendois-je encore Je suis un grand lecteur, et je lis les classiques français depuis des années. les angoisses ont perdu tout leur ressort, irai-je m’ôter à débattre pour en sortir, & de passer le reste de mes jours à J’y trouve dans l’ordre moral j’ai desiré d’apprendre, c’étoit pour savoir moi-même & non plaisir toutes les ressources que je m’étois ménagées, & décidés par ma raison, & distrait sur mes devoirs sans les Grâce à ces documents, vous disposerez dâune synthèse claire et détaillée de lâÅuvre dont vous souhaitez approfondir la lecture. je sentis le prix des ressources que je m’étois ménagées pour Les Rêveries du promeneur solitaire tiennent à la fois de l'autobiographie et de la réflexion philosophique : elles constituent un ensemble d'une centaine de pages, l'auteur employant très généralement la première personne du singulier et apportant par digressions quelques détails sur sa vie. le reste de mes jours. à redouter au monde dans la disposition où je me sentois, de ce qu’on doit croire, & dans tout ce qui ne tient pas encore avisé, ce sont les sophismes d’une subtile métaphysique