Ce faisant, il se dédouane ainsi que son père et ressoude le pays contre les Anglais. Deux ans après sa victoire à la bataille d’Azincourt, le roi d’Angleterre revient en Normandie avec une armée de 10 000 à 12 000 hommes et une artillerie à feu considérable pour l’époque[186] : il compte bien entreprendre la conquête du duché de Normandie. Le commerce rend l’Angleterre très dépendante de la Guyenne (car elle produit des vins supérieurs en qualité et en quantité à ceux d'Angleterre), des Flandres (dont les drapiers achètent la laine) et de la Bretagne (qui lui vend du sel indispensable à la conservation des aliments)[36]. Jean-Michel Mehl, « Près de cent quarante jours chômés par an ». Ce dernier désavoue le comte de Flandre et propose le comté à Édouard de Woodstock, fils d'Édouard III d'Angleterre, le futur Prince Noir. Saint Louis a engagé des Génois comme l'amiral Jacopo da Levanto ou Giovannino, fils d'Oberto da Levanto1. Le 5 octobre 1453, au château de Lormont, dit « château du Prince Noir », un traité entre Jean de Bueil, amiral de France et chef du corps assiégeant, et Roger de Camois, chef d'artillerie, précise les modalités du départ des Anglais de Bordeaux. Charles II de Navarre est finalement libéré le 9 novembre 1357 de sa prison d'Arleux par des partisans, et ramené en triomphe à Amiens puis à Paris[109]. Le roi de France aide les Écossais dans leur combat contre l’Angleterre. Six ans plus tard en 1345, la chevauchée menée par Édouard III s’avère encore plus productive du côté anglais mais aussi plus destructrice pour les Français jusqu’à ce que finalement les deux armées se rencontrent à Crécy le 26 août 1346. Une médiation est tentée entre Armagnacs et Bourguignons, et le duc de Bourgogne et le dauphin se rencontrent sur le pont de Montereau le 10 septembre 1419. De plus, les troupes d'Édouard III prennent soin de détruire les outils et tuent le bétail pour accroître les pertes économiques françaises. Elle apparaît pour la première fois dans le Tableau chronologique de l'Histoire du Moyen Âge de Chrysanthe Desmichels[1] édité à Paris en 1823[2]. En 1335, David Bruce peut attaquer les îles Anglo-Normandes grâce à une flotte financée par Philippe VI. Le Pape va jusqu'à excommunier ces mercenaires, mais les bandes finissent à chaque fois par revenir. Les quelques batailles rangées comme celles de Crécy, Poitiers voire Azincourt l’étaient plus par la force des choses que d’une volonté d’affront direct[85]. En janvier 1354, il fait assassiner le favori du roi Charles de La Cerda, auquel Jean II vient de donner le comté d'Angoulême qui lui revenait de droit[95]. Contesté dans sa ville même de Gand, Jacob van Artevelde est assassiné lors d’une émeute le 17 ou le 24 juillet 1345. Cette stratégie reste payante jusqu'aux guerres d'Italie où Marignan reste la meilleure illustration de cette combinaison cavalerie/artillerie, mais progressivement grâce à l'apparition de l'arquebuse, les fantassins suisses puis espagnols[227], vont s'imposer sur les champs de batailles de la Renaissance[228]. La maladie surprend la population de l'époque puisque depuis 767, la peste a disparu d'Occident[219] ce qui la rend d'autant plus redoutable. Cette bataille débouche sur le traité de Guérande qui reconnaît Jean IV comme duc de Bretagne, les Anglais gardent le contrôle de Brest et de sa région[148]. 100 lances forment une compagnie. L’apparition de l’artillerie transforme aussi l’art des fortifications. Le but de ces pillages n'est nullement la victoire ou l'instauration de la paix, mais uniquement l'enrichissement personnel de certains qui n'obéissent qu'à leurs propres règles. Durant la deuxième partie de la guerre de Cent Ans, les ducs de Bourgogne, depuis Philippe le Hardi, ont progressivement rassemblé un vaste ensemble territorial, qui comprend à l'est la Bourgogne et la Franche-Comté, et au nord la Picardie, l'Artois, le Hainaut, le Brabant, la Hollande et le Luxembourg, entre autres. On peut terminer la guerre de Cent Ans à la reconquête de la Guyenne en 1453, ou au traité de Picquigny de 1475. », « Comment les Compagnies gâtoient et exiloient le royaume de France, et comment moult de gens en murmuroient contre le roi d’Angleterre et le prince de Galles son fils », « De la grosse armée et du voyage que le roi de France vouloit faire en Bretagne sur le duc de Bretagne, pour la cause qu'on disoit qu'il soutenoit messire Pierre de Craon ; et comment au dit voyage le roi devint malade, pourquoi le voyage fut rompu », « L'aventure d'une danse faite en semblance de hommes sauvages, là où le roi fut en péril », « Comment le duc de Berry et le duc de Bourgogne, oncles du roi, eurent le gouvernement du royaume ; et comment ils firent chasser et prendre ceux qui avoient eu le gouvernement du roi ». C’était Lire la suite…. Mais Philippe VI confirme son soutien à David Bruce. Cependant en 1377, Grégoire XI fait revenir la papauté à Rome pour mettre fin au conflit avec les Florentins grâce à l’entremise de Catherine de Sienne. Philippe de Valois (Philippe VI), neveu de Philippe IV et cousin des derniers rois, est désigné par les grands seigneurs français et monte sur le trône. Il faut plusieurs hommes pour le maîtriser[173]. Les Français sont plus nombreux, mais l’armée française, comptant sur sa chevalerie puissante, affronte une armée anglaise composée d’archers et de fantassins en cours de professionnalisation. En 1422, Henri V et Charles VI meurent. On observe, en Angleterre, une désertification des campagnes qui accentue la transition vers une société commerçante avec un fort pouvoir des villes, alors que la France garde une population à 90 % agricole[8]. Dans le sens des aiguilles d'une montre en partant du tableau supérieur gauche : La version du 8 mars 2007 de cet article a été reconnue comme «, Causes culturelles, démographiques, économiques et sociales du conflit, Sphères d'influences économiques et culturelles de la France et de l'Angleterre, La querelle de Guyenne : le problème de la souveraineté, Armagnacs et Bourguignons : de 1392 à 1429, Les Anglais boutés hors de France : de 1429 à 1475, Principaux événements de la guerre de Cent Ans, Les troupes du dauphin sont rejointes par les, L'objectif n'est alors plus de prendre les villes mais bien de battre les Anglais dans une bataille rangée, Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes, Le Moyen Âge : de Hugues Capet à Jeanne d'Arc, 987-1460, La Bourgogne ne s’engage aux côtés de l'Angleterre qu'entre 1420 (date à laquelle elle est dégagée de ses obligations envers la couronne de France par le. Édouard III prévoit donc une guerre de pillage qui a le mérite de s’autofinancer. Or Warwick, surnommé « le faiseur de rois », est le principal artisan de l'accession d'Édouard au trône. Les défaites de Crécy et Poitiers ont jeté le discrédit sur la noblesse qui est censée justifier sa supériorité sociale sur le champ de bataille[117]. Depuis deux siècles, la souveraineté sur l'Ouest de la France, du duché d'Aquitaine au riche et puissant comté de Flandre, est à l'origine de conflits et d'intrigues entre Capétiens et Plantagenêt. Le régent anglais fait couronner en hâte Henri VI à Paris le 16 décembre 1431, mais c'est trop tard : les Anglais sont perçus comme des occupants et les soulèvements se multiplient[198]. À l'été 1358, il est au sommet de sa popularité et prononce un discours à l'issue duquel la foule parisienne le nomme capitaine de Paris, dans l'espoir qu'il prenne le pouvoir en France[137]. Après la bataille de Poitiers, les mercenaires anglais démobilisés regrettent le temps des chevauchées, de l'argent facile et redoutent de retourner à leur situation d'avant-guerre, surtout pour la petite noblesse. Édouard III, lui, impose en 1361 l’anglais comme langue nationale (jusqu’à cette date la langue officielle à la cour anglaise était le français) ; cette mesure renforce en retour l’anglophobie dans les territoires conquis[152]. Selon les besoins, chaque paroisse est chargée de fournir un certain nombre d'hommes valides, entraînés et équipés qui ne sont payés qu'en cas de guerre à l'extérieur du pays ; le roi peut ainsi exiger que tout propriétaire foncier jouissant d’un revenu de 40 livres sterling réponde à son appel, et comme en France, il peut mobiliser l’ensemble de la population[48]. La Flandre abandonne dès lors Édouard III et se rallie à la France[83]. La France est partagée en trois influences : le Sud (régions au sud de la Loire, moins la Guyenne) fidèle au dauphin, le Nord-Ouest tenu par les Anglais, le reste aux Bourguignons. En pacifiant le Royaume et en diminuant les impôts les plus lourds, il redonne de la popularité à la couronne, restaure le pouvoir royal et récupère à son profit le sentiment national naissant[151]. Se considérant comme l’héritier légitime du trône de France, il entre à partir de 1353 en conflit avec le roi de France pour de nombreuses années[94]. Pressé par la noblesse, dont il est le meneur, et particulièrement par les Picquigny auxquels il doit la liberté et dont le frère vient d’être massacré par les jacques, Charles II de Navarre prend la tête de la répression alors que le Dauphin reste inactif. L’armée anglaise qui n’était pas équipée pour un siège est obligée de plier bagages au bout d'un mois[140],[141]. Henri V est régent de France en 1421[191]. Mais, la France échappe à cette évolution et développe une monarchie absolue de droit divin extrêmement centralisée[8]. Jean II le Bon le poursuit avec une armée deux fois plus nombreuse, composée de chevaliers lourds, et le rattrape dans les environs de Poitiers. Son père aura été très influent au cour… Ils parviennent à réinstaller Henri VI sur le trône d'Angleterre, mais la réaction d'Édouard IV est vive : aidé par Charles le Téméraire, il bat en 1471 Warwick à la bataille de Barnet (14 avril), puis les Lancastre à la bataille de Tewkesbury (4 mai) où le fils de Henri VI est tué, reprend le pouvoir et fait assassiner Henri VI. Période noire pour la Lorraine, les armées venues de toute l’Europe ont ravagé les campagnes, pillé les villes de 1631 à 1661. La première phase du conflit fait apparaître une France affaiblie, tant sur un plan politique, avec la contestation du pouvoir des Valois, que sur un plan économique, les brigandages et les pillages s'ajoutant aux maux apportés par les Anglais. nécessaire] : après un long conflit, Henri IV de Lancastre s’impose comme roi. Cependant, lors de cette cérémonie, Philippe VI fait consigner que l’hommage n’est pas prêté pour les terres qui ont été détachées du duché de Guyenne par Charles IV le Bel (en particulier l’Agenais). La chrétienté a débouché sur les horreurs de la guerre de Cent Ans, qui donne naissance à l’Europe des nations, elles-mêmes englouties dans deux guerres mondiales, qui engendrent péniblement la civilisation de la mondialisation. Cette stratégie de charge frontale est battue en brèche dès le début du XIVe siècle car une haie de piquiers suffit à briser les charges de chevalerie : ainsi à Courtrai, les Flamands ont écrasé la chevalerie française et à Bannockburn, les Écossais ont écrasé la chevalerie anglaise[42] : les chevaliers désarçonnés et engoncés dans leurs lourdes armures sont des proies faciles pour les fantassins. En France, la tactique de la chevalerie est restée la même depuis le XIe siècle : elle repose sur la charge frontale rangée, grâce aux étriers et aux selles profondes, le chevalier peut tenir sa lance tenue en « chantaîne » c’est-à-dire horizontale, sous le bras, ce qui confère avec l'inertie de son destrier, une puissance dévastatrice considérable. La réouverture du conflit aquitain et le soutien apporté par les Valois à ses adversaires écossais amènent Édouard III à faire de ses prétentions au trône de France un moyen de justifier sa cause. Ep 2) Clémence de Hongrie Philippe (1245-1285) de France Ep. Ceci a entre autres pour effet de diminuer les revenus fonciers qui sont fixés contractuellement[52]. La population rurale s’appauvrit, le prix des produits agricoles baisse et les revenus fiscaux de la noblesse diminuent alors que la pression fiscale augmente, faisant croître les tensions avec la population rurale[50]. Le même cérémonial se reproduit à chaque ville depuis Amiens jusqu’à Paris : il y entre avec une magnifique escorte, est reçu par le clergé et les bourgeois en procession, puis il harangue une foule toute acquise, expliquant qu’il a été injustement spolié et incarcéré par Jean le bon alors qu’il est de droite lignée royale[122]. Le terme même de « guerre de Cent Ans » est une construction historiographique établie au XIXe siècle, pour regrouper cette succession de conflits. Placés généralement en rangs serrés sur les ailes, abrités derrière une palissade principalement composée de pieux taillés en pointes, mais également derrière des charrettes et autres obstacles, ces archers étaient capables de décocher 6 flèches à la minute, faisant ainsi pleuvoir une pluie de flèches qui décime les charges ennemies. Le document stipule que tous les navires anglais peuvent quitter Bordeaux avec leur armement et leurs marchandises. Présent au titre de ses possessions normandes (il est comte d’Évreux), il tente alors un rapprochement avec son beau-frère qu'il essaie de convaincre que son père Jean le Bon souhaite le déshériter (Charles est chétif, selon certaines sources présenterait une malformation de la main droite, est peu avantagé sur les champs de bataille et est donc loin de représenter l'idéal chevaleresque cher à son père)[102]. Les Anglais peuvent prendre Paris en 1419. C'est pourquoi les oncles ont besoin de puiser dans les finances royales pour s'assurer le soutien d'une large clientèle[169] et constituer de véritables principautés. Armagnacs et Bourguignons s’opposent alors dans une véritable guerre civile et ne luttent guère contre les Anglais : Paris, et donc le roi, sont contrôlés par le comte d'Armagnac entre 1413 et 1418, Isabeau de Bavière doit fuir et est recueillie par Jean sans Peur. Il fait décapiter sur-le-champ les compagnons de Charles le Mauvais et fait incarcérer ce dernier[104]. La reine étant piètre politique[réf. Il veille donc à conserver sa popularité. La guerre reprend, mais Charles V, en excellent juriste, a su mettre le droit de son côté. Malheureusement, ces négociations échouent », « Comment ceux de Rouen et d’Évreux se refusèrent à l’établissement d’une gabelle sur le sel par l’ennortement du seigneur de Harecourt et du roi de Navarre, et comment le roi Jean fit mettre les mains sur le roi de Navarre ens ou châtel de Rouen ». Le 9 octobre 1453, au château de Montferrand, près de Bordeaux, était signé le nouveau traité qui donnait pour toujours la Guyenne à la France. Ainsi, les résultats d'une première campagne victorieuse en 1451, pendant laquelle Bordeaux et Bayonne ont été prises, ont été réduits à néant par une insurrection pro-anglaise, les habitants ayant du mal à accepter la lourde fiscalité française. L’Angleterre favorise l’élevage et le commerce de la laine. Privées de soutien logistique, les places fortes cédées par le traité de Brétigny tombent les unes après les autres : Poitiers en 1372 et Bergerac en 1377. Édouard III renonce donc aux duchés de Normandie et de Touraine, aux comtés du Maine et d’Anjou et à la suzeraineté sur la Bretagne et la Flandre. Cas inédit jusqu’alors, l’héritier direct du royaume de France se trouve donc être Jeanne de Navarre, une femme. La bataille de Poitiers n’apporte rien aux Anglais sur le plan stratégique mais sur le plan politique la victoire est éclatante, le royaume de France est décapité, le fils de Jean le Bon, le jeune Charles est incapable de reprendre le contrôle du pouvoir. La contamination des populations suit les routes commerciales : la maladie pénètre à Marseille puis remonte le Rhône mais aussi le Languedoc en février 1348. Le terrain est préparé pour la Réforme dont Wyclif est l’un des précurseurs[245]. Je n’arrive plus à m’en accommoder. Le traité de Picquigny marque la fin de la guerre de Cent Ans. Édouard III visait plusieurs objectifs par ces pillages, tout d’abord il faut bien comprendre que le but n'est pas véritablement la possession du royaume de France. Avant de mourir, sa femme étant enceinte, il demande que, si elle lui donne un fils, celui-ci soit roi. Une révolte des paysans est déclenchée par la crise économique qui sévit alors en Angleterre à la suite de l’interruption des commerces du sel, des vins et de la laine, les hausses d’impôts nécessaires à l’entretien de l’armée et le discrédit qui frappe la noblesse du fait de ses défaites à répétition en France. Les négociations menées après la signature de la trêve de Bruges, entre 1375 et 1377, n’aboutissent à rien. Sur le continent, Louis XI mène contre le menaçant Charles le Téméraire une guerre feutrée : il évite autant que possible l'affrontement direct, préférant monter les cantons suisses et le Saint-Empire contre les Bourguignons. En fait, ce sont deux systèmes économiques, sociaux et religieux qui se font face. Il décide de regagner l’Angleterre via Calais. Allié au parti navarrais regroupé autour de l’évêque de Laon Robert Le Coq, il impose le 7 novembre 1356 la création d’un comité de 80 membres au sein des états généraux[118] (pour faciliter les discussions) qui appuie leurs revendications. Mais Charles V est un bon tacticien : la paix obtenue permet de redonner au futur roi (son père Jean le Bon meurt le 8 avril 1364) les capacités de reconquérir les territoires cédés. Vers 1340, Philippe VI peut compter sur 30 000 hommes d'armes ainsi que 30 000 hommes de pied. Les contemporains croient y voir un miracle. La démobilisation des armées de mercenaires parfois étrangers (Nord-Italiens, Allemands, Suisses, Flamands, Brabançons…) posant le problème des compagnies pillant le pays durant les trêves, les armées se professionnalisent et deviennent permanentes, constituées de combattants soldés financés par des levées d’impôts. La diminution du nombre de propriétaires terriens suffisamment riches pour s'équiper en chevalier en est la principale cause. Son fils Charles le Téméraire, qui lui succède en 1467, est dévoré par l'ambition : il espère réunir ses domaines en annexant une partie de l'Alsace et de la Lorraine, et obtenir ensuite une véritable couronne, qui ferait de lui l'égal du roi de France, son rival. À la tête de sa troupe, renforcée d'éléments anglais, le seigneur de Montpezat attaque le château de Saint-Sardos et ruine le village. Le développement des villes a permis à la bourgeoisie de contester le pouvoir de la noblesse qui semble incapable de justifier son statut sur les champs de bataille. Le dauphin n'a d'autre choix que d’acquiescer et de réhabiliter Charles le Mauvais[126]. Ce conflit voit également l'apparition durable de l'emploi de troupes mercenaires dans chacun des camps en présence. Colette Beaune, « Petite école, grand ascenseur social ». 2) Marie de Brabant Philippe IV (1268-1314) de Fran Ep. Les Flamands sont outrés par le ralliement du comte Louis Ier de Flandre au roi de France et de la pression fiscale qui s'ensuit, mais en cas de relance du conflit avec le roi de France, ils devraient verser une lourde amende au pape (qui a le pouvoir de les excommunier ou de jeter l'interdit sur les villes flamandes). Le 3 décembre, Étienne Marcel s’invite avec un fort parti bourgeois au conseil qui doit décider de la réhabilitation de Charles de Navarre, sous prétexte d’annoncer que les états réunis aux Cordeliers ont consenti à lever l’impôt demandé par le dauphin et qu’il ne reste que l’accord de la noblesse à obtenir (qui se réunit séparément des autres états). Pour eux, Jean le Bon a outrepassé ses droits en arrêtant un prince avec qui il a pourtant signé la paix. Cette infanterie montée devenait alors plus mobile et économisait ses forces pour le combat. Cette période est calme d’un point de vue militaire car le royaume d’Angleterre est en proie à une guerre civile. La sécurité devient du ressort d’un pouvoir central, capable de financer une armée permanente. En raison des charges colossales qu’auraient occasionnées pour la collectivité neuvilloise le fonctionnement et l’entretien d’une telle unité, la dame refusa courtoisement. Le chancelier change de titre et devient intendant. Charles VII la met à profit et réorganise son armée de manière à pouvoir vaincre les Anglais. À compter de 1380, l'affaiblissement du pouvoir royal, conjugué à un contexte économique difficile, conduit à une période de guerre civile dans les deux pays, situation dont le royaume d'Angleterre est le premier à sortir. Le 4 mai, une des bastilles anglaises (construites pour le siège) est prise. La gauche ! Une grande partie de l’Europe s’engage directement dans le conflit : Pierre le Cruel, en grande difficulté, doit appeler à son secours deux vaillants capitaines anglais, John Chandos et le Prince Noir (son beau-frère). De même, Jean II, depuis sa prison de Londres, interdit l'application de la grande ordonnance, ce qui provoque un conflit ouvert entre Étienne Marcel et le dauphin. Calais reste anglaise jusqu'à sa prise par la couronne de France en 1558. Richemont la rejoint et décide de secourir Meung, puis de poursuivre les Anglais regroupés à Janville. Sa fille Nicole et son époux Charles de Vaudémont lui succèdent. Le dauphin s’allie avec les Écossais qui lui fournissent des archers ce qui permet un rééquilibrage tactique, d'autant que le duc de Bourgogne, occupé à accroitre ses possessions vers le Hainaut et la Hollande, s'abstient d'intervenir[193]. « Environ quatre-vingts grands vaisseaux », « Comment messire Charles d’Espaigne fut occis par le fait du roi Charles de Navarre à Laigle en Normandie, et comment le roi Jean voulut contrevenger sa mort », « novembre 1354, Charles le Mauvais conclut avec le duc de Lancastre un pacte qui prévoit le démembrement de la France : Édouard recevra la couronne de France mais laissera à son cousin Charles de Navarre la Normandie, la Champagne, la Brie, le Languedoc et quelques autres fiefs. C’est la guerre de Cent Ans .Au début, les batailles sont défavorables aux français, comme à Crécy (doc.4). Il était au sommet d’une pyramide où les échelons inférieurs lui devaient fidélité[16]. Pour recouvrer son duché, le roi Édouard II d’Angleterre doit transiger : il envoie son fils, le futur Édouard III, prêter l’hommage mais le roi de France ne lui propose qu’une Guyenne amputée de l’Agenais. La Flandre se révolte donc contre les Français en 1337. Ainsi de 1360 à 1390, la France est en proie aux pillages, viols, meurtres, obligeant les paysans à payer des taxes pour pouvoir conserver leurs vies. Sur le continent, les Anglais ne gardent que Calais (Philippe le Bon ayant souhaité que les importations de laine anglaise indispensables à l'économie des Flandres ne soient pas perturbées[213]). Du point de vue militaire, cette guerre marque une rupture, avec le déclin de la cavalerie au profit de l’infanterie et l'apparition de l’artillerie. La prise de Honfleur libère l'estuaire de la Seine. Jean sans Peur avait multiplié les promesses démagogiques d'exonérations fiscales et les Anglais ne peuvent les tenir[199]. Laurent Bourquin, « Qu'est-ce que la noblesse ? Pour pouvoir continuer la guerre, Édouard III doit rallier les élites, et donc le Parlement, à sa cause. Affaiblis, les Lancastre n'en préparent pas moins leur revanche sous la férule de Marguerite d'Anjou, toujours reine en titre. Les Anglais y sont considérés comme des occupants et une année, de 1449 à 1450, suffit pour reprendre le duché. Il revendique l'héritage de Guillaume le Conquérant et des Plantagenêt : la Normandie et l'Aquitaine, soit la moitié de la France[180]. Charles VII attaque aussitôt la Normandie sur trois fronts. Le 30 novembre, il prononce un nouveau discours devant 10 000 Parisiens réunis par Étienne Marcel au Pré-aux-Clercs[124]. David II doit s’enfuir et trouve refuge en France où il est accueilli par Philippe VI[46],[47]. En Angleterre, vers 1400, il ne reste que 2,1 millions sur 4 millions d’habitants au début du conflit[222]. Le roi d'Écosse, David Bruce, a été chassé par Édouard III en 1333 et Philippe VI l’héberge à Château-Gaillard et réarme ses partisans en attendant qu’il ait reconstitué des forces suffisantes pour reprendre pied en Écosse. Après le court règne de Philippe V, mort lui aussi sans héritier mâle, c’est son plus jeune frère, Charles IV, qui, bénéficiant du précédent posé par son aîné, ceint à son tour la couronne en 1322. Philippe le Bel avait introduit la « clause de la masculinité », selon l’expression de Jean Favier[58], en révisant, la veille de sa mort, le statut de l’apanage de Poitou qui, « faute d’héritier mâle, reviendrait à la couronne de France »[37]. Du fait des difficultés récurrentes à exporter la laine vers les Flandres, la lourdeur des taxes sur la laine et l'apparition de matières premières concurrentes (lin, soie et laine espagnole entre autres), l'Angleterre est devenue directement productrice de vêtements et de draps[233] : son économie devient de plus en plus industrielle. Cet évènement fait l’effet d’une véritable bombe en Europe : le contraste est saisissant entre la lenteur du siège et la vitesse à laquelle il est levé dès l’intervention de Jeanne.